- chuter
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• 1787; de chute1 ♦ Fam. Subir un échec. ⇒ échouer. « De quoi faire chuter les candidats » (Aragon ). Il a chuté sur la dernière question.2 ♦ Aux cartes, Ne pas effectuer le nombre de levées annoncé. Il a chuté de deux (levées).3 ♦ Fam. Tomber, choir. Chuter dans les escaliers.4 ♦ Fig. Diminuer. Un taux, des prix qui chutent. ⇒ baisser . Les ventes ont chuté de 10%. Le nombre des participants a chuté.Synonymes :- choir (vieux)- dégringoler (familier)- s'écrouler● chuter verbe transitif indirect Échouer sur un point : Le candidat a chuté sur la dernière question. ● chuter verbe transitif (de chut) Familier. Accueillir quelqu'un par des « chut ! ». ● chuter (homonymes) verbe transitif indirect ● chuter (homonymes) verbe transitif (de chut)chuterv. intr.d1./d Tomber.d2./d JEU Ne pas réussir le contrat demandé, à certains jeux de cartes.d3./d Fig. Baisser. Les prix ont chuté de 10 %.I.⇒CHUTER1, verbe.A.— Verbe intrans., THÉÂTRE Crier, faire chut. Le théâtre où chutaient des voix sourdes (A. ARNOUX, Écoute s'il pleut, 1923, p. 223) :• Ce spectacle si nouveau occupait la malveillance. On suivait, sans la quitter des yeux, cette action si vivement engagée, et l'on sacrifiait plus d'une fois le plaisir de chuter ou d'interrompre à celui d'entendre.T. GAUTIER, Hist. du romantisme, 1872, p. 112.B.— Emploi trans. [D'apr. la double constr. de bisser, siffler, applaudir dans le vocab. du théâtre] Chuter qqn, qqc. Accueillir quelqu'un, quelque chose, par des chuts; l'inviter à se taire. Chuter un acteur, chuter une pièce. Les Rouennais (...) ont la gloire d'avoir sifflé ou chuté Duprez et Rachel (D. POULOT, Le Sublime, 1872, p. 178).Rem. 1. Le part. passé chuté, ée, est empl., mais rarement comme adj. Douleur d'acteur chuté (STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, p. 407); le peu d'admiration qu'ont les acteurs pour les auteurs chutés (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1881, p. 135). 2. On rencontre ds la docum. a) Chuteur, subst. masc. Spectateurs qui ont bien la mine de chûteurs à gages (STENDHAL, Notes d'un dilettante, 1823, p. 327) et signifiant celui qui chute une pièce. b) Chutement, subst. masc. Chutement gouailleur (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1874, p. 972); timide chutement (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1891, p. 65) signifiant « action de chuter »; « action de crier chut, de faire chut ». 3. Dans l'ex. suiv. : On a un peu sifflé (...) pour chuter une pièce faite par un homme de lettres (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1861, p. 894), il y a eu vraisemblablement croisement de ce mot avec chuter2 (B 1).Prononc. et Orth. :[
], (je) chute [
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1834 (BOISTE). Dér. de chut; dés. -er. Fréq. abs. littér. :6.
II.⇒CHUTER2, verbe intrans.A.— Pop. Faire une chute; tomber. Les tuiles moussues chutent en dégringolades sur les hauts pavés bossus (CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 370).B.— Au fig. :• Il s'agit de savoir comment et d'où l'on peut se relever quand on a l'habitude de chercher tout son appui dans la chair ou d'attendre de là uniquement, c'est-à-dire des excitations spontanées de la sensibilité intérieure, tout son contentement, sa béatitude, sa force et son activité. Si cette sensibilité vient à chuter ou à se détendre, si elle a perdu tout ce ressort vital qui la faisait parfois se remonter et se mettre d'elle-même dans l'état d'équilibre le plus heureux avec l'âme ou avec ses plus hautes facultés, déterminées ainsi à entrer en exercice, qu'est-ce qui pourra suppléer à ce ressort et où l'âme trouvera-t-elle son point d'appui?MAINE DE BIRAN, Journal, 1823, p. 386.— Spécialement1. THÉÂTRE.[En parlant d'un spectacle, d'une pièce de théâtre] Ne pas réussir; être mal accueilli du public. Synon. fam. de tomber.Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe s. (à partir de Ac. Compl. 1842 qui le cite comme néol.) et du XXe s.; ,,Cette pièce a chuté`` (LITTRÉ).2. JEUX et SP.a) [À certains jeux de cartes] Ne pas réussir son contrat en n'effectuant pas le nombre de levées prévues.Rem. Attesté ds Lar. Encyclop., ROB., QUILLET 1965, Lar. Lang. fr.b) [En parlant d'une équipe de football, rugby, etc. ou d'un champion] Subir une défaite (cf. L'Auto, 26 avr. 1934, p. 4 ds A.-O. GRUBB, French sports neologisms, 1937, p. 65).Prononc. :[], (je) chute [
]. Étymol. et Hist. 1. 1823 fig. « faire une chute » (MAINE DE BIRAN, loc. cit.); 2. [1828, 31 mars théâtre (Le Figaro ds QUEM. : il vit chuter le malencontreux opéra) où il pourrait aussi bien s'agir de chuter1]; 1834 (BOISTE). Dér. de chute; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. GREIMAS (A. J.). Nouv. dat. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 300.
1. chuter [ʃyte] v. intr.ÉTYM. 1823; de chute.❖1 Et si je chute, continue-t-il, je me relève et je vais quand même vers le Seigneur !J. Green, Ce qui reste de jour, 14 oct. 1969, p. 190.2 Qu'est-ce qu'il se passait au juste en 1922 ? Essayez de poser la question à d'autres pour voir. De quoi faire chuter les candidats à la radio.Aragon, Blanche…, I, II, p. 30.3 On cause de la pièce des Deux sœurs, jouée hier, et absolument chutée, et que la princesse, dans un sentiment de bienveillance pour Girardin, soutient mordicus, et contre tous, être un succès (…)Ed. et J. de Goncourt, Journal, t. II, p. 223.4 Fig. Baisser. || La surproduction a fait chuter les prix. — Diminuer. || Le nombre des candidats a chuté ces dernières années.————————2. chuter [ʃyte] v.ÉTYM. 1834; de chut.❖♦ Rare.1 V. intr. Crier, faire chut. || La pièce commençait; pour faire taire quelques spectateurs, on chuta.2 V. tr. || Chuter (qqn, qqch.) : accueillir (qqn, qqch.) par des chuts. || Chuter une pièce, des acteurs.
Encyclopédie Universelle. 2012.